Regards philosophiques (5)

Publié le par G-L. P. / J. C.



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 « Choisissons-nous notre vie ? » (suite - 5)

 

Texte de Guy : « Tout ne fut que rencontre dans ce monde indiscret. La vie est belle, pourquoi le dire avec gravité, pourquoi le dire avec tristesse. La vie n’est que la vie, ce qui est immense. La vie, c’est un petit rien qui cherche à durer, c’est un homme, c’est une femme, un oiseau qui s’envole. La vie, cela s’accepte, cela se combat. La vie, c’est de la poussière qu’on a dans les yeux, homme mobile qui marche au soleil. Tu dois vivre ta vie. »

 « Il faut vivre la vie qu’on a imaginé », écrit l’Américain Henry David Thoreau (1817-1862). « Il faut aller voir dans la direction de ses rêves… ; prends tes désirs pour la réalité, fais de telle sorte que tes rêves puissent être déterminants, ne renonce pas à tes rêves… ; si vous avez bâti des châteaux en l’air, votre travail ne sera pas forcement perdu, c’est bien là qu’ils doivent être ; maintenant, il n’y a plus qu’à placer les fondations dessous…. ». Thoreau nous dit là que nos choix de vie doivent comporter une part d’idéal, d’utopie même ; c’est l’objectif à partir duquel on va mettre en œuvre les moyens pour y parvenir. C’est, nous dit-il, dépasser le réel pour créer son projet de vie.

 

La vie n’est que choix incessants ; on pourrait la comparer au jeu d’échec, avec, au départ, des milliers de combinaisons dans le cadre des règles du jeu, valeurs, lois, usages ; chaque coup joué oriente le cours de cette vie, mais, comme aux échecs, on va se trouver devant des coups que l'on n’attendait pas. Et, entre ce que je suis et ce que j’aurais voulu être, il y a ces milliers de coups qui étaient à jouer, il y a une suite de contingences, qui ouvraient ou fermaient les voies possibles : «L’existence est un chemin et ce cheminement implique un choix continu »(Arturo Pérez Reverte. La reina del sur). Dans ce domaine, l’aide de la philosophie dans nos choix de vie n’est pas qu’introspectif, ce n’est pas que construction de soi ; nous sommes nous et nos circonstances. Ce sujet pouvait tout aussi bien se conjuguer au pluriel, nos choix n’engagent pas que nous-mêmes ; tous nos choix engagent les autres, c’est pour cela que les choix individualistes, les choix égoïstes de toute sorte sont très nocifs pour la société. Choisir notre vie, c’est choisir ensemble la société que nous voulons pour demain pour nous, pour nos enfants. Des impératifs liés à l’environnement vont très vite nous obliger à faire des choix, On ne fait pas société tout seul, nous ne choisissons pas notre vie, si nous refusons de faire les choix collectifs. Là aussi, nous sommes responsables : « L’homme détermine la société et non l’inverse. » (Cai Chongguo, professeur de philosophie chinois en exil).

 

Avec l'aimable autorisation des animateurs,

extraits de restitution d'un débat du café-philo

http://cafephilo.over-blog.net/

avec lequel je garde un lien privilégié

en tant qu'un des artisans de sa création.


 

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