Toussaint
Poème précédent : Alors, je sais pourquoi…
Toussaint
L’eau bruit au vent léger important sa musique
Sur la prose des arbres aux reflets métissés
Quand la forêt s’enflamme sur un air de tons brique
De vieux roses, de pourpres à faire frissonner
Soudain, je pense à toi…
Une lumière vive magnifie le faciès
De ces hautes montagnes aux épis de faitage
Laqués d’un blanc laiteux sous un ciel bleu de Fès
Ma mélancolie flâne, se perd dans son sillage
Soudain, je pense à toi…
Au souvenir juteux d’une pêche de vigne
La douceur climatique aussitôt ressurgit
Dans une efflorescence facétieuse et divine
D’espèces végétales ex abrupto fleuries
Soudain, je pense à toi…
Sur la plage déserte, pane de velours lisse
Les vagues matinales déferlent à mes genoux
Scènes inoubliables, résurgence améthyste
Me stipulant l’effet que tu veilles sur nous
Soudain, je pense à toi…
La profondeur du calme renforce mes visions
D’un margotin s’allume les feux du temps passé
La pierre ressuscite ta force et ton prénom
A l’écho de ta voix, je m’entends ressasser
Combien je pense à toi…
Etres chers disparus, aux souvenirs vivants
Je me confesse à vous pour dire que je vous aime
Que vos âmes transcendent nos cœurs récalcitrants
Et que ces mots subliment les fleurs de chrysanthèmes
Soudain, je pense à vous…