Trois ans… L’Europe, toujours…
Trois ans ! Monsieur Sarkozy a fêté discrètement ses trois ans de présidence !
C’est que, depuis des mois, sa côte de popularité a perdu de sa superbe !
Pour rebondir, entend-on, il devrait changer son style de gouvernance…
Sans doute… mais un précepte de bon sens qui, il y a pas mal de temps,
s’affichait sur les premières pentes d’une route du Moyen-Atlas marocain,
livrait un judicieux conseil de réalisme que tout homme politique aussi
devrait mettre en pratique : « Qui veut voyager loin, ménage sa monture ! ».
Oui, comme tout marathonien apprend à doser ses efforts, sa longue course,
tout président, chez nous, a devant lui maintenant un mandat de cinq ans.
Or notre Président de la République a cru pouvoir mener sa politique,
à l’énergie, comme toute sa campagne présidentielle, mais surtout
par des mots, des discours, des slogans, de la communication, des images,
et avec une hyperactivité constante qui l'a fait se substituer bien trop souvent,
non sans dommage pour lui au fil des mois, aux ministres de son gouvernement.
Il arrive ce qui doit arriver dans ces cas là : trop c’est trop, beaucoup trop
quand la réalité du quotidien contredit le flot des paroles qui s’entrechoquent,
quand des images de l’homme dévalorisent la fonction, le Président lui-même !
Le peuple d’ailleurs, en cadeau d’anniversaire prématuré, le lui a dernièrement dit.
L’Europe ! L’euro ! Encore ! Toujours !
A écouter… à lire… ici et là… les perspectives sont vraiment inquiétantes.
Sous l’impulsion des « maîtres du monde », des « rois » de la finance,
voilà les pays européens entraînés, l’un après l’autre, dans une tourmente
dont les futures conséquences humaines seront bien plus dramatiques
que celles que peut provoquer le plus puissant des cataclysmes naturels.
Quant à l’euro, de nombreuses voix, pourtant « autorisées » comme on dit,
qui pour beaucoup étaient précédemment réduites au quasi silence
sous l’étouffante chape médiatique, annoncent déjà la fin de cette monnaie.
L’euro, reconnaissait-on de temps en temps au niveau des grands médias,
a contribué, c’est vrai, à l’augmentation de l’inflation… mais n’était-il pas là
pour apporter paix, solidarité, protection contre la spéculation internationale ?
Or tous les peuples européens peuvent constater aujourd’hui ce qu’il en est.
En France aussi, la dette, les déficits sont tels actuellement qu’un plan,
d’abord de réduction des dépenses publiques, est annoncé pour trois ans.
Quoi ? Un chat est un chat ! Ne s’agit-il pas simplement d’austérité, de rigueur ?
Et cette dette, insupportable, ces déficits, exorbitants, n’existaient-ils pas
(en ordre de grandeur) avant le vote de l’injuste et énorme « bouclier fiscal »
qui, sans doute une fois n’est pas coutume, en favorise certains plus que d’autres ?