A propos de l'Europe (1)
Début juin, le 7 en France, comme tous les citoyens européens,
nous serons conviés, démocratie de délégation oblige,
à élire nos représentants au parlement de Strasbourg.
Du vote.
Déjà, sans doute pour inciter les électeurs et électrices à accomplir
leur devoir civique l'on nous annonce un taux élevé d'abstention !
Peut-être ! Mais affirmons-le sans aucune réticence, hésitation,
et comme tout citoyen qui se respecte, nous nous exprimerons,
librement, ce dimanche-là, avec l'un des différents bulletins de vote.
Par notre désintéressement, notre désinvolture, ne ferions-nous pas,
d'ailleurs souvent sans réelle conscience de la signification de l'acte,
injure à nos ancêtres qui se sont longtemps et collectivement battus
pour obtenir, pour tous, hommes et femmes enfin, ce droit ?
Certes, pas d'illusion non plus, nous en connaissons ses limites
et pour qui veut s'en convaincre il suffit de prendre connaissance
de ce qu'ont été les votes tout au long de l'année 2008 (étude)
de nos représentants européens... Edifiant ! Invraisemblable !
Dans l'hémicycle européen, les deux plus grands groupes politiques,
le PPE-DE, majoritaire, partis de centre-droit en Europe (dont l'UMP )
et le groupe PSE (socialistes) ont voté, tous deux, dans le même sens
sur plus de 90% des votes par appel nominal (rapports, résolutions).
A savoir ! Non ?
De l'importance de ce vote.
Actuellement, nous le savons tous : les décisions prises à Bruxelles,
les lois du Parlement européen ou les directives de la Commission
priment sur les lois nationales et simplement régissent notre quotidien.
Le rôle des députés à élire n'est donc pas, malgré tout, négligeable.
Bien au contraire... même si les lobbies règnent aussi en masse !
A nous, d 'abord, d'accorder à ce scrutin tout l'intérêt qu'il mérite
et d'exiger des candidats une exemplaire démarche républicaine.
Mais pour quelle Europe ?
Voilà la question fondamentale et qui, fatalement, divise !
Radicalement... et cette inévitable, persistante ligne de fracture
traverse aussi, quoiqu'on en dise, les grands partis politiques.
Oui, quelle Europe souhaitons-nous, voulons-nous pour l'avenir ?
Et pourquoi ?
(A suivre)