Les Exquis Mots (3/28)
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Arielle : Ma mère est morte j’avais 6 ans. Mon père était toujours absent, occupé par ses affaires. Alors j’ai été élevée par des gouvernantes guindées, des précepteurs coincés, entourée de servantes dévouées, de majordomes stylés. Oui, c’est vrai j’ai eu tous les plus beaux jouets, tous les plus beaux cadeaux du monde. Mais de l’amour, du vrai, jamais. J’étais désespérément seule. Alors quand j’ai rencontré Pierre-Yves et qu’il m’a demandé en mariage, j’étais enfin heureuse. Oui, rigolez les filles, vous vous dites qu’il m’a épousée parce que j’étais la fille de Charles BUGATTI. Alors, même si c’est vrai, je m’en moque. Il doit la cocufier et elle cette andouille elle ne voit rien. Alors là, vous vous fourvoyez. Parce que si Pierre-Yves il murmure plus à l’oreille des femmes qu’à l’oreille de ses chevaux, moi je suis loin d’être sourde ou aveugle. Mais lui je l’aime vraiment et je veux le garder. De plus je sais que lui aussi, même s’il me trompe, il tient à moi.
Justine : Mais bien sûr Mme Bourginette.
Arielle : Vous au moins vous êtes sympa.
(A SUIVRE)