La clairière abandonnée
Poème précédent : Dans la chaleur de l'âtre...
Les yeux brillants, les jours de flamme
Où allait donc la jeune femme ?
D’un pas pressé, presque en courant
Partait rejoindre son amant !
Sur l’herbe verte satinée
Ils échangeaient de longs baisers
Avides d’amour, frémissants
Dans un flux tendre et apaisant.
Ils voyaient le ciel sans nuages
Chaque rencontre comme un voyage
A la lumière tamisée
De la clairière abandonnée.
Là où conflue l’odeur de menthe
Avec les essences de pins
Le coucou frivole leur chante
Son chant folâtre, fripon, badin.
Aujourd’hui la vieille dame
Se souvient des jours de flamme
Des agapes dans les prairies
Dans l’ambiance feutrée de leur nid.
Où es-tu mon bel amant ?
Il y a si longtemps, si longtemps !
J’aimerais tant me réveiller
Dans la clairière abandonnée.