« Voyage au long cours »
C’est une pièce de théâtre écrite et jouée pour lutter contre le cancer, ou de l’art-thérapie,
à Lourdes, à l’espace Robert HOSSEIN le 2 octobre 2015,
dans le cadre d’ « OCTOBRE ROSE »,
une initiative populaire générale dans toutes les villes volontaires.
A peine 100 personnes venues pour 600 attendues !
Pas grave !
C’est un parti pris,
une dénonciation,
bien plus qu’une pièce de théâtre !
c’est une poésie de l’esprit,
une souffrance de l’âme, et du corps
un point de départ pour un « voyage au long cours »,
belle métaphore.
C’est une épopée périlleuse à travers les métastases,
c’est une main tendue vers tout ce public profane,
il faut garder le cap malgré toutes les vicissitudes, les tempêtes.
On est seul sur son bateau, son rafiot, accroché au mat parfois,
on espère en scrutant l’horizon, voir la terre, car ici, l’espace temps est complètement détraqué, à l’image des pendules de Dali,
tout y est dérisoire… sauf la prise des médica ments, le traite ment, l
a chimio et autres…
Le matelot doit d’abord, tel Ulysse, affronter sa souffrance,
sa propre échelle de douleur,
la soumission au personnel médical,
contraint et forcé :
l’image fournie, dans le spectacle, du médecin et de ses infirmières ou internes, est burlesque.
Cet immense ballon (on pense à la bulle géante vengeresse du « Prisonnier », série TV des années 80) avec lequel jouent les acteurs représente la Maladie,
il va de l’un à l’autre, dans une espèce de sarabande morbide ;
on entend la chanson de STROMAE sur le sujet.
Cette pièce se veut être un printemps,
une renaissance,
les acteurs y sont vêtus de l’immuable blouse d’hôpital blanche.
D’ailleurs l’une des membres de la troupe est décédée récemment et, l’émotion est très grande parmi les comédiens…
ils mettront beaucoup de temps à rejoindre le public,
pris par les pleurs.
Ce spectacle est tendre, écorché, doux, désenchanté… peut être pas…