Carapatte débarque à Adé
Carapatte débarque à Adé
La sorcière Carapatte, symbole du festival de théâtre , est en marche vers Adé afin de procéder à l’inauguration de cette fête populaire.
Carapatte fait son chemin, à cheval sur son balai, dans le ciel et les nuages ; il parait, d’après les Augures, qu’elle est, en ce moment, du côté de Singapour. Elle peut, au passage, discuter avec le jeune Aladin, des 1001 nuits, sur son tapis volant, Harry Potter entrain de faire une partie de « quidditch » ou Superman, en rouge et bleu, le poing en avant, pour mieux fendre l’air ; la sorcière Carapatte a des pouvoirs magiques, car elle absorbe un breuvage mitonné dans sa marmite, à base de bave de crapaud, d’ailes de mouches, de frelons asiatiques et de chenilles processionnaires .
Les jeunes des troupes de théâtre répètent, inlassablement, leur texte, cherchent leur meilleur jeu de scène, pour être au top, le jour J ; les formateurs, aussi, commencent à stresser, l’heure approchant de plus en plus et les résultats se faisant attendre. Il leur faut de la patience, du charisme et le pouvoir de transmettre la science des planches à ces jeunes pousses.
Les organisateurs se réunissent aussi, régulièrement, afin de parfaire les derniers préparatifs, et animer ces 2 journées pour vous faire plaisir.
Les parents des enfants sont aussi dans le bain, ils mouillent la chemise et ils connaissent le texte autant que les acteurs.
Tout ce petit monde d’ « architectes du Monde » s’active pour l’Evènement de l’année. Tout doit être en plan calibré, posé, millimétré. Chacun prendra position, les « sentinelles », les « ouvriers », les cuisiniers, les portiers, les dignitaires , les photographes, les vidéastes... C’est beau de sentir cette excitation, cette pression frémissante qui bouillonne inexorablement.
Avant d’arriver au 25 juin,
nous avons encore quelques semaines,
tous autant que nous sommes.
Carapatte, femme vieille, laide et méchante, bizarrement accoutrée, aura des choses à nous raconter et, avec sa magie primitive, secrète et illicite, sera à même d’ouvrir le bal.
Et comme dit LEAUTAUD : « il y a le vrai théâtre, l’étude des mœurs, la peinture des caractères, la satire des tares et des travers humains, ce grand théâtre comique ! »