De la monarchie...

Publié le par J. C.

 

 

La monarchie (du grec mono « seul », archein « pouvoir » : « pouvoir non d'un seul, mais en un seul ») est un système politique où l'unité du pouvoir est symbolisée par une seule personne, appelée monarque. Elle n'est ni nécessairement une royauté ni nécessairement héréditaire : il a toujours existé desmonarchies électives, par exemple chez les Gaulois. Selon la définition de Montesquieu, une monarchie se définit par le gouvernement absolu d'un seul, mais ce pouvoir est limité par des lois.


La monarchie est dite monarchie constitutionnelle lorsque les pouvoirs du monarque sont définis par une constitution qui fixe par écrit des lois fondamentales prévoyant une séparation des pouvoirs. Il est souvent admis, lorsque l’Etat est menacé par une guerre étrangère ou civile, qu'une loi martiale lui donne provisoirement tous les pouvoirs : la monarchie devient alors, au sens antique, une dictature (comme l'exerçaient les consuls ou les généraux romains en cas de graves problèmes).

La monarchie est dite parlementaire lorsque le chef du gouvernement, nommé par le roi lorsqu'il y en a un, est responsable devant le Parlement, dans ce cas le monarque est le représentant de l'État au titre de Chef de l'État, un arbitre, et le garant de la continuité des institutions (exemple : Royaume-Uni, Espagne, Belgique, Pays-Bas, Norvège, Suède, Danemark, Luxembourg).

La monarchie est dite absolue lorsque le monarque détient tous les pouvoirs. Certains parlent alors de régime despotique alors qu'il n'en est rien car le roi se doit de respecter les Lois Fondamentales du Royaume tandis qu'un despote ou un tyran n'est limité par aucun pouvoir supérieur.

 

Chateau-de-Windsor.jpgChâteau de Windsor


Un cas récent de retour d'un système de monarchie constitutionnelle vers une monarchie quasi absolue est celui du Liechtenstein. Des cas d'évolutions récentes de monarchies absolues vers des monarchies moins absolues, voire constitutionnelles, se retrouvent surtout dans le Golfe arabo-persique, avec la restauration des constitutions et des parlements au Koweït et à Bahreïn et l'élection de conseils consultatifs locaux ou nationaux au Qatar, à Oman et en Arabie Saoudite, ces trois derniers États ainsi que les monarchies membres des Emirats arabes unis restant des monarchies absolues, de même que le Bhoutan, petit royaume himalayen (depuis 2008, le pays est devenu une monarchie constitutionnelle, le roi pouvant être démis par un vote des parlementaires à la majorité des 2/3), le Royaume du Swaziland, en Afrique australe, le sultanat du Brunéi, sur l'île de Bornéo, ainsi que le Royaume des îles Tonga, dans le Pacifique Sud. Tous ces États font toutefois partie de l’Organisation des Nations Unies et sont théoriquement signataires de sa charte et de la Déclaration universelle des droits de l’homme.

 

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